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Vous avez un désir de grossesse ?  Vous vous posez des questions quant aux éventuels effets des substances que vous consommez habituellement sur cette future grossesse ?

Vous êtes enceinte et vous vous posez des questions quant aux éventuels effets des substances que vous consommez habituellement sur cette grossesse et l’enfant à venir ?

 

Il est préférable de se questionner sur ses consommations avant d’être enceinte (surtout pour être rassurée) mais souvent la grossesse est inopinée alors que les consommations sont là.

La grossesse ne peut pas faire disparaitre l’addiction. Si la majorité des femmes diminue voire interrompt sa consommation de substances pendant la grossesse, les plus dépendantes peuvent être désemparées et se sentir en difficulté. Elles auront besoin d’une attention particulière.

Enfin, certaines consomment simultanément plusieurs produits dont la nocivité peut se cumuler.

L’impact sur le fœtus est dépendant de la génétique, du ou des produits, du terme de la grossesse, de la quantité consommée mais aussi de l’environnement… Tous les fœtus ne réagiront pas de la même façon. Tous les enfants ne se développeront pas de la même façon.
Il est important de ne pas mettre tous les produits au même niveau. Certains exposent plus que d’autres à des risques plus ou moins spécifiques pour le fœtus et/ou pour la grossesse.

     - L’alcool reste la substance la plus susceptible d’atteindre le fœtus et en particulier son cerveau et sa croissance. Bien que la prévention et l’information circulent, un long travail reste à faire pour motiver les femmes en attente ou en perspective de grossesse et les professionnels impliqués dans leur prise en charge pour atteindre l’objectif de l’abstinence quel que soit le terme.

     - Le tabac est la substance la plus consommée pendant la grossesse et expose à de nombreuses complications notamment un défaut de croissance du fœtus et la survenue d’accidents de fin de grossesse. Tout effort de diminution ou de sevrage reste très bénéfique pour la grossesse et l’enfant à naitre.

     - Le cannabis est une substance toxique de plus en plus souvent consommée pendant la grossesse. Sa toxicité est souvent banalisée voire ignorée. Des études sont nécessaires pour avoir un discours plus clair sur les conséquences néfastes réelles de l’exposition de la mère et du fœtus à cette substance et l’association quasi constante au tabac justifie d’une prise en charge préventive.

     -  La cocaïne est la deuxième substance illicite la plus consommée en France. L’image attachée à la cocaïne est très négative et sa consommation n’est que peu recherchée par les professionnels et rarement déclarée spontanément par les consommatrices. Par ses effets cardio-vasculaires, elle peut mettre en péril le déroulement de la grossesse et la santé du fœtus.

     - Les opiacés (héroïne et opioïdes) exposent à des complications de la grossesse mais aussi à un risque élevé de syndrome de sevrage du nouveau-né nécessitant une prise en charge spécialisée. Le sevrage maternel est contre-indiqué pendant la grossesse et les traitements de substitution adaptés trouvent leur place à doses efficaces (souvent augmentées en cours de grossesse et dans le postpartum).

    - Enfin toute médication expose à un risque pendant la grossesse (anxiolytiques, substances psychotropes…) et nécessite un avis médical. Les traitements psychiatriques par exemple, ne doivent pas être interrompus mais adaptés à la grossesse après un avis médical spécialisé, de préférence en programmant la grossesse (consultation pré-conceptionnelle).

Le recours à un professionnel est fortement recommandé pour parler de ces problèmes soit avant soit le plus tôt possible en cours de grossesse. Le rôle de cet interlocuteur sera de vous rassurer, de vous informer et de voir avec vous comment organiser le suivi de la grossesse, de l’accouchement et des suites de couches pour vous et votre enfant. La surveillance de la grossesse est souvent modifiée (plus d’examen cliniques et échographiques) surtout pour vérifier l’absence de conséquence de votre/vos consommations sur le fœtus et sur vous-même. Ce suivi est également un très bon moyen de vous rassurer et de s’assurer de votre bien être.

Les services de maternités de proximité pourront soit globalement assurer votre prise en charge, soit vous mettre en relation avec un réseau comportant des services spécialisés en addictologie ou des professionnels désignés.

Vous trouverez d'autres informations utiles via les liens suivants :

     - https://www.agir-pour-bebe.fr

     - https://www.tabac-info-service.fr

     - https://www.drogues-info-service.fr

     - https://www.alcool-info-service.fr